Poitou-Charentes

HISTOIRE DU POITOU-CHARENTES

Les Guerres de Vendée.


Les Guerres de Vendée
Le mécontentement gagne donc de plus en plus le pays. Des groupes hostiles aux tirages au sort menacent les autorités.

 

En mars 1793, à Poitiers, un rassemblement de conscrits tourne à l'émeute, où 600 jeunes gens tentent de prendre le palais de Justice d'assault. L'agitation gagne dans la Vienne, mais l'intervention rapide de la Garde Nationale et la violence des répressions (dont neuf condamnations à morts expéditives) vont rapidement ramener au calme cette partie de la région.

La zone insurgée est vidée des gardes et des représentants de l'Etat. Rapidement le mouvement fait tâche d'huile. C'est une véritable armée d'une dizaine de milliers d'hommes qui va attaquer les Sables-d'Olonne fin mars. Enhardis par les premiers succès, les troupes insurgées gagnent Noirmoutier, Parthenay, Thouars, Loudun, Chinon, Saumur et Angers. En mai, les nobles forment l'Armée catholique et Royale. Pour se concilier les paysans, ils nomment Cathelineau général en chef. 40 000 hommes se portent alors sur Nantes où Cathelineau trouvera la mort.

A la même période, dans les départements de Loire-Inférieure, de Vendée, des Deux-Sèvres et de Maine-et-Loire, des bandes paysannes de plusieurs milliers d'hommes convergent vers les petites villes s'en prenant aux administrations et leur représentants. A Saint-Florent-le-Viel, 3 000 jeunes gens envahissent la ville. Mars 1793, envoi de plusieurs pétitions vendéennes réclamant le respect des principes de 1789. Les bandes inorganisées vont progressivement se regrouper et se doter d'un encadrement dont Bonchamps, Cathelineau, Charette, Stofflet en sont les plus célèbres représentants. L'insurrection prend une autre tournure. Marais et Bocage, la Vendée Militaire se prête à la guerre d'embuscades. Les bandes insurgées mettent en déroute la colonne de 2 000 hommes du général Marcé, à Pont-Charrault (La Guérinière) le 19 mars.

Découragées, les paysans se replient vers le bocage, mais ne désarment pas. Le choc du printemps est brutal. L'irruption soudaine de la Guerre traumatise littéralement la région.

Dans les zones périphériques, témoins des conséquences des affrontements (violence des combats, massacres, retour des blessés...), c'est la peur qui domine, entrainant parfois des linchages épidermiques de prêtres réfractaires, boucs émissaires de cette violence. La Convention envoie l'armée de Mayence, avec Kleber en tête, sur Nantes. Le 01 août 1793, la Convention décide de détruire la Vendée et de déporter les vieillards, les femmes et les enfants.

 

 

La Vendée devient le "creuset où s'èpure la population nationale" ! Avant d'être ce creuset d'épuration, la Vendée Militaire, c'est environ 400 communes qui participent plus ou moins activement à la guerre, dans une zone limitée au nord par la Loire, à l'est par le Layon et le Thouet, au sud par le Lay et à l'ouest par l'océan. Dans cette zone se trouvent les quatres noyaux durs de l'insurrection (ou "sanctuaires blancs"), des Mauges, du marais nord-vendéen, du Haut-Bocage et du Bressuirais (triangle Châtillon - Argenton - Bressuire).

Le pays est ravagé. Les insurgés sont repoussés vers la Loire. Le 17 octobre 1793, 40 000 insurgés sont battus à Cholet, et décident de franchir la Loire. Le nouveau général en chef, Henri de la Rochejaquelin, s'oppose au franchissement, mais en vain. 60 000 personnes dont la moitié sont des civils, traversent la Loire. C'est le début de la Virée de Galerne.

Les troupes remontent vers le nord, complètement affaiblies, et échouent devant Granville. Le 04 novembre 1793, Turreau est affecté à l'armée de l'ouest, dont il reçoit le commandement en chef.

Le 16 novembre 1793, 90 prêtres sont noyés à Nantes. Le 06 décembre, Carrier prévient le Comité de Salut Public qu'une nouvelle noyade de 53 prêtres va avoir lieu. Carrier annonce au Comité de Salut Public qu'il va donner l'ordre d'achever d'incendier la Vendée et d'en tuer tous les habitants. Carrier fait noyer 129 prisonniers de droit-commun en attente de jugements. Carrier ordonne de guillotiner sans jugement 24 Vendéens, dont plusieurs femmes et enfants. De nouvelles noyades sont ordonnées, de 360 victimes la première, les suivantes en feront 5 000, toutes exécutées sans jugement. Le 23 décembre ce qui reste de l'armée insurgée, lors de son retour de Galerne, est écrasé dans les marais de Savenay.


 

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