COGNAC

Drapeaux, armoiries, symboles et emblèmes de la ville de Cognac.


[16] POITOU-CHARENTES. CHARENTE. COGNAC. Chef-lieu de canton sur la Charente. Population 19.000 habitants (les Cognacais), 48.000 habitants dans l'aire urbaine.

Origine du nom de Cognac : la ville doit son nom à un certain Comnios.




 


Bannière armoriée


Drapeau de la Saintonge


Drapeau du Poitou-Charentes

 

 

Histoire de Cognac : ce sont les celtes Santons qui vont fonder la ville de Cognac, qui prendra son nom définitif sous l'occupation romaine. Dès cette époque la ville vivait du commerce du sel mais aussi de la vigne récemment importée. Au IXe siècle un fort fut construit pour se protéger des barbares, sarrasins ou normands. Ce castrum devint le centre de la nouvelle ville. Le premier seigneur du lieu connu s’appelait Itier Ier. En 1031 le prieuré de Saint Léger fut créé. Le Poitou étant terre anglaise, Cognac l’était aussi. Ainsi ce fut Jean sans Terre qui lui accorda sa Charte communale en 1215. Cognac bénéficiait ainsi des premières libertés communales. Les remparts s’étendirent et trois portes donnaient accès à la ville : la Porte Saint Martin au sud, la porte angoumoisine à l’est et la porte Saint Jacques qui existe encore. Le commerce du sel fit la fortune de la ville qui alimentait l’intérieur des terres et qui bénéficiait par ailleurs de nombreux avantages fiscaux. Le commerce du vin se développa parallèlement, souvent exporté vers les pays anglo-saxons et hollandais. Terre protestante, elle souffrit énormément des Guerres de Religion qui provoquèrent l’exil de nombreux Cognaçais. La population de la ville tomba presque de moitié. Cette dépopulation entraîna l’arrivée de nombreux frères poitevins, les gavaches. En donnant naissance au premier grand roi de la Renaissance, Cognac eut la chance d’être exemptée de nombreux impôts commerciaux. La ville s’enrichit donc et en profita pour abattre ses remparts. Elle comptait alors un peu moins de 10 000 habitants. Au XVIIe siècle le commerce des eaux de vie se développa. La raison première en fut la mauvaise qualité des vins blancs cognaçais qui avaient du mal à supporter le voyage en mer et dont les stocks s’accumulaient du fait de la surproduction et de la concurrence des vins de Bordeaux. Il fallait donc les distiller pour les commercialiser et réaliser des économies de transport. Le vin blanc devint donc un brandy (de brand-wine, vin brûlé).

De nombreux étrangers, notamment des îles anglo-normandes, vinrent s’installer à Cognac. Ils s’appelaient Hennessy, Martell etc. Au XVIIIe siècle les eaux de vie de cognac s’imposèrent comme les meilleures. Néanmoins, du fait des guerres et du protectionnisme, les ventes se stabilisèrent autour de 50 000 hl par an - notamment vers l’Angleterre. Au XIXe siècle du fait du libre-échange et de la longue période de paix, les ventes de cognac explosèrent et atteignirent presque 500 000 hl au début de la crise du phylloxera. Fort heureusement, la prospérité de la ville fut à peine entamée : les victimes de la crise furent les viticulteurs, les grands négociants, eux, en profitèrent pour se renforcer. Le phylloxera permit de dégonfler les stocks qui atteignaient encore 20 années de vente à la fin de la crise ! Ils se lancèrent aussi dans le stockage des eaux de vie. Le XIXe siècle fut bien l’âge d’or du cognac. La population suivit. Elle atteignit 5 800 habitants en 1851 et ne cessa de croître alors pour atteindre 20 000 habitants en 1900 du fait de l’explosion des activités de négoce et des activités liées, tonnellerie, emballage etc. qui prirent un essor remarquable. Ce fut à Cognac que l’on inventa le première machine à embouteiller. Cognac devint ainsi une ville ouvrière, statut qu’elle ne quitta plus depuis lors. Durant l’entre-deux-guerres les ventes de cognac s’effondrèrent du fait du protectionnisme. Elles tombèrent jusqu’à 30 000 hl par an ! 10 fois moins qu’à la fin du XIXe siècle. Un malheur en entraînant un autre, la population de la ville diminua de 10 %. Il fallut attendre les années fastes d’après guerre pour que Cognac atteigne 22 000 habitants en 1968. On retrouva alors le niveau des ventes des années 1870 en 1989. La plupart des habitants préférant s’installer dans les communes proches, la population de notre ville se stabilise à 20 000 habitants dans les années 90.

Drapeau de Cognac : le drapeau de la ville est rouge et bleu, divisé horizontalement avec les armes communales brochantes sur le tout.

Autres drapeaux de Cognac : la ville a utilisé un drapeau blanc avec les armoiries municipales en centre. La bannière armoriée de Cognac reprend les armes étendues sur toute l'étoffe du drapeau, avec le chef basculé à la hampe, conformément aux usages vexillologiques du Poitou-Charentes-Vendée.

Armoiries de Cognac : de gueules au chevalier armé d'argent, au chef d'azur à trois fleurs-de-lys d'or. Alias de gueules au chevalier armé d'argent contourné, au chef d'azur à trois fleurs-de-lys d'or. Le premier sceau de la ville de Cognac datant du XIIIe siècle, montre un cavalier porteur d'une masse d'armes, symbole de l'autorité municipale. En 1661, le cavalier porteur d'une masse devient l'élément héraldique de Cognac, augmenté d'un chef de France. Les armoiries ont été confirmées par lettres patentes en 1817.

Liens et sources :
- site de la ville de Cognac et de Grand-Cognac.
- site de l'Office de Tourisme de Cognac.
- site de la C.C.I. de Cognac.
- site de présentation du Cognac.
- site de la Cognathèque.
- site du Golf de Cognac.
- site de l'U.S. Cognac.
- autre site de présentation du drapeau de Cognac.


 

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