[79] POITOU-CHARENTES. DEUX-SEVRES. LE PIN. Région Poitou-Charentes, nord-ouest des Deux-Sèvres. Arrondissement de Bressuire, canton de Cerizay. La commune est traversée par la rivière Argent. Population : 1 044 habitans (les Pintais).
Histoire du Pin : il y a sur la commune le dolmen de Prouhët, une allée couverte de pierres de granit, dont il ne reste plus que la chambre du fond, avec ses piliers et sa table intacts. La longueur totale du monument est d’environ 12 mètres. Le dolmen de Prouhët révèle une occupation humaine préhistorique. Au Moyen-Age, il existe un bourg avec une église dédiée à Saint-Martin, dès le XIe siècle. La Tremblaye, située sur la route du Pin à Nueil-sur-Argent, était le siège d'une seigneurie. Dans un acte de 1366, André Barlot est sire de la Tremblaye. Les Barlots se succèdent comme seigneurs de la Tremblaye jusqu'à à la fin du XVIe siècle. Ils portaient de sable à trois croix pattées d'argent. La seigneurie passe aux Rigaud, de la fin fin XVIe et début du XVIIe. Ils portaient d'argent à trois tourteaux de sable. La seigneurie passe ensuite aux Clérembault par le mariage, le 15 juillet 1601, de Louise Rigaud avec Jacques Clérembault, baron de Palluau. Ils avaient pour armoiries burelé d'argent et de sable de dix pièces. On tourve ensuite les Bouchet de Meillère. Après la Révolution et au cours du XIXe siècle, le château fut habité par la famille O' Riordan. La commune du Pin, qui se situe au coeur de la Vendée Militaire, a souffert de la terrible répression du pouvoir républicain sur la région. Notamment, lors du passage d’une colonne infernale le 25 janvier 1794. Alors que la Guerre de Vendée aurait pu se terminer avec la défaite de l’Armée Catholique et Royale à Savenay le 23 décembre 1793, la Convention décide l’extermination du peuple vendéen, par l'envoi des colonnes infernales sur tout le Bas-Poitou.. "Le 25 janvier 1794, la colonne du général Grignon arrive au Pin. Tandis que les soldats bleus entassent les gains pillés dans les fermes alentour, Antoine Rode, l’aubergiste situé sur la route de Cerizay, prépare un repas pour eux et leur chef. Il y a là plusieurs républicains de la commune, persuadés d’être bien vus de Grignon. Une fois le repas terminé, celui-ci fait brutalement ligoter et aligner ses hôtes le long du mur de l’église, dans le cimetière. Ils sont massacrés au sabre et à la baïonnette, dont un homme âgé de 70 ans. Marie-Madeleine Bodineau, épouse Tricot, va survivre au massacre. Grignon lui annonce qu’il la condamne à survivre et que, ce sera sa punition ultime, de n’avoir plus que des morts autour d’elle. Une autre femme, Jeanne Balin, que l’on a cru morte, survivra également malgré une grave blessure (coup de sabre à une vertèbre cervicale et au pharynx)." Une plaque commémorative de l’association du Souvenir Vendéen rappelle l’événement sur le petit muret bordant la route près de l’église. Au début de la Petite Chouannerie en 1830, le comte Henri-Daniel O' Riordan, qui résidait au château de la Tremblaye, est chargé d'assurer la liaison entre les insurgés des Deux-Sèvres et ceux de la Vendée, notamment avec Mme de La Rochejaquelein. En 1833, Bory, dit "le Capitaine Noir" se rend au Pin avec ses Chouans qui pillent la maison du maire. |