

Procession funèbre de la reine
Elisabeth I d'Angleterre (1603).
Défilent en tête,
les bannières de ses ancêtres
Henri II
(deux léopards)
marié à Alienor d'Aquitaine
(un leopard) ;
Jean-Sans-Terre
(trois léopards)
marié à Isabelle d'Angoulême
(llosangé). |
Histoire de l'Angoumois : la cité d'Angoulême (cité est ici pris dans son sens latin de "civitas" c'est-à-dire synonyme de pays) est constituée au IVe siècle pour des raisons militaires. Elle est confirmée en ce sens, après la conquête franque sur les Wisigoths, comme le pagus Engolismensium dirigé par un comte. La possession du pays va être très disputée jusqu'au IXe siècle. A cette date, c'est la puissante dynastie des Taillefer, vassaux des comtes de Poitou, qui règnera sur l'Angoumois, jusqu'à Isabelle Taillefer, reine d'Angleterre puis comtesse de Lusignan. Le pays retournera au Poitou, après le règne des Lusignan. Philippe le Bel l'incorpore à son royaume en 1308. Mais cédée à l'Angleterre après le traité de Brétigny de 1360, reconquise par Charles V en 1373 pour être donnée à une branche cadette des Valois-Orléans, cette région rejoindra la Couronne sous François Ier et sera érigée en duché-pairie, en 1515. Le duché d'Angoulême est donné par Henri II à sa fille Diane, légitimée de France, puis par Louis XIII à Charles de Valois, fils naturel du roi Charles IX et père de Louis-Emmanuel, mort sans hoirs mâles en 1653. L'Angoumois fut alors réuni à la couronne, sauf l'usufruit que conservèrent Louise de Valois et le duc de Joyeuse, son mari. Détaché de nouveau et érigé en duché-pairie par Louis XIV en 1610 en faveur de Charles, duc de Berri, ce duché est définitivement incorporé à la couronne. Le fils aîné du comte d'Artois, Charles X, a reçu le titre de duc d'Angoulême avant de porter celui de Dauphin.
Armoiries de l'Angoumois : d'or taillé et tranché de gueules. Alias losangé d'or et de gueules.
Armoiries des Comtes d'Angoulème : d'azur à trois fleurs-de-lys d'or, au lambel d'argent à trois croissant de gueules. Alias de France au lambel d'argent à trois croissant de gueules.
Drapeau de l'Angoumois : le drapeau provient de la bannière héraldique. Les armes sont celles de la dynastie des Taillefer, qui régna sur l'Angoumois, dont Wulgrin fut le premier représentant. C'est son petit-fils, Guillaume, qui donnera le nom de Taillefer à la dynastie, car il aurait tué un chef normand d'un coup de sabre qui, malgré l'armure, le fendit de haut en bas !. C'est en souvenir de cette glorieuse bataille que ces armes (et leur nom) ont été attribuées par la suite aux Taillefer. En effet, on peut parler d'allusion au nom (ce ne sont pas des armes parlantes), car il s'agit de taillés et de tranchés (et non un losangé), répétés plusieurs fois pour rappeler la violence du combat, le tout au couleur des Plantagenêts, pour légitimer leur filiation.
Officialisation des armes et du drapeau de l'Angoumois : ces armes sont connues depuis les Taillefer. Mises en bannière, elles sont aujourd'hui utilisées aussi bien par les particuliers que le Conseil Départemental de la Charente. Le drapeau est enregistré par la SVO 01MR04.
|