Armoiries de la Cité du Vatican : de gueules à deux clefs or et argent, posées en sautoir, cordées du champ, surmontées du Trirègne dont pendent deux rubans argent ornés de petites croix pattées or. Les clefs symbolisent les clefs du Royaume des Cieux (selon l'Evangile de [Matthieu 16:19]) données par Jésus-Christ à l'apôtre Pierre, avec le pouvoir de lier et de délier. Les papes sont considérés comme les successeurs de Pierre. Les clefs de Saint-Pierre étaient remises au pape lors de la prise de possession de sa cathédrale, l’archibasilique de Latran. Les clefs sont croisées en sautoir, leur poignées sont en bas, car elles sont dans la main du pape, les mécanismes sont en haut, vers l'extérieur, car le pouvoir de lier et de délier engage le Ciel. Les dessins varient selon le goût artistique, du gothique au baroque. Les pannetons sont évidés en forme de croix pour rappeler que le pape reçoit ses pouvoirs par la mort du Christ. La clef en or, qui va de dextre à senestre, représente le pouvoir spirituel de l'Eglise qui s'étend au ciel, l'autre est en argent figurant le pouvoir temporel. Les clefs en or et en argent sont des éléments importants du symbolisme du Saint-Siège depuis le XIIIe siècle, elles sont unies par un cordon de gueules, en signe de l'union des deux pouvoirs. L'ordre des clefs sur les armoiries de la Cité du Vatican est inversé sur les armoiries du Saint-Siège, afin de distinguer les deux entités. Le Trirègne ou tiare pontificale est un haut couvre-chef de couleur blanc-argent se terminant en ogive, surmonté de trois couronnes, d'un petit globe et d'une croix or. La forme de la tiare a évoluée au fil du temps et la troisième couronne n'est apparue qu'en 1314. Les trois couronnes représentent le triple pouvoir du pape, père des rois, régent du monde terrestre et Vicaire du Christ, et ses attributions comme pasteur, docteur et chef suprême de l'Eglise. La croix or sur la tiare symbolise le sacrifice de Jésus-Christ pour l'Humanité. Loi fondamentale de l'Etat de la Cité du Vatican du 26.11.2000. Acta Apostolicae Sedis, supplément, 01.02.2001, Annexe B.
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