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Histoire du drapeau de l'Etat de la Cité du Vatican : le drapeau des Etats Pontificaux était à l’origine or et pourpre. Dans l’antiquité, le drapeau était le giallorossa (ou l’amarante et le rouge), les deux couleurs traditionnelles du Sénat et du peuple romains, et des clefs du Saint-Siège. En 1803, le pape Pie VII instaure le drapeau blanc chargé des clefs de Saint-Pierre et la tiare, au centre, pour la marine marchande des Etats du pape. En 1808, il remplace le rouge des drapeaux de la Garde par du blanc, donnant naissance au parti or et argent.
Ce n'était pas le seul drapeau papal. D'autres modèles de drapeaux ont été utilisés par les troupes, les forts, les navires armés ou par le grand public. Les couleurs ont été adoptées en 1831 pour le drapeau, par la Garde Civile et l'infanterie papale. En 1850, Pie IX y ajoute les clefs et la tiare dans la bande blanche. Des citoyens, des forteresses d'Etat et la Garde Palatine ont utilisé divers drapeaux jaune-blanc. Leur dessin changeait périodiquement et portait les emblèmes des papes. Le drapeau de l'infanterie pontificale est né en 1862, blanc et jaune, sans emblème. Beaucoup de ces drapeaux sont conservés dans des dépôts de musée ou sont attestés dans l'art contemporain. En 1870, le drapeau connu est divisé en deux bandes verticales jaune et blanche, chargées au centre des clefs et de la tiare. Ce modèle est resté en usage chez les loyalistes du pape, après l'annexion de l'Etat par l'Italie en 1870, jusqu'à la chute de Rome et la création de la Cité du Vatican. Il a servi de proto-drapeau national du Vatican et de ses bureaux afférents. Ce n'est qu'après le Traité du Latran entre le Saint-Siège et l'Italie, le 11 février 1929, que le drapeau papal a pris sa forme actuelle. Le drapeau moderne a été adopté le 7 juin 1929 dans la constitution de l'Etat, et hissé pour la première fois le 8 juin 1929.
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Drapeaux de la Garde Suisse Pontificale : le drapeau du corps pontifical de la Garde Suisse présente des caractéristiques issues des précédents drapeaux de la Garde. Il est carré avec une grande croix blanche traversante, au centre se trouvent les armoiries du commandant de la Garde. Le premier canton du drapeau porte les armes du pape élu sur fond rouge, les deuxième et troisième cantons sont aux couleurs de la Garde (rouge-or-bleu-or-rouge), le quatrième canton porte sur fond rouge les armes du pape Clément VII, sauvé par la Garde au prix d'un grand sacrifice lors du sac de Rome en 1527. Sa structure de base a été approuvée par le Secrétariat d’Etat le 1er novembre 1913. |
Drapeaux historiques de la Sainte-Eglise-Catholique-Romaine : le drapeau de l'Etat de la Cité du Vatican ne doit pas être confondu avec la bannière de la Sainte-Eglise-Catholique-Romaine. La bannière de la Sainte-Eglise-Catholique-Romaine était le symbole de la souveraineté spirituelle de l'Eglise Catholique à travers le monde. Elle suivait toujours le pape dans ses voyages, dans les grandes solennités religieuses et civiles, et les troupes au combat. Les plus anciennes représentations de la bannière de la Sainte-Eglise remontent aux VIIIe et IXe siècles. Sur les mosaïques restaurées du Triclinium Leoninum, Jésus-Christ donne les clefs au pape Saint-Sylvestre et l'étendard à Constantin. L'étendard est rouge semée de croisettes d'or et de ronds or-bleu-or. Il reprend les couleurs de la Rome antique. La bannière de Saint-Pierre utilisée par le pape Alexandre II pendant une période de lutte pour l'investiture, figurait souvent une croix : alors que le roi d’Allemagne ne reconnaissait pas son autorité, Alexandre II cherchait à renforcer son image par des actes symboliques, tels que l’octroi de l'étendard de Saint-Pierre aux souverains qui se présentaient comme des vassaux de l'Eglise Catholique. Ce fut le cas pour Guillaume le Conquérant. Vers 1299, sous le pontificat du pape Boniface VIII (1294 - 1303), l'étendard était rouge semée d'étoiles à six branches d'or, au centre deux clefs croisées surmontées d'un pavillon ouvert, se terminant en deux pointes.
Au XIIe siècle, la bannière papale était composée d'une soie rouge ornée de l'image de Saint-Pierre et parfois aussi de celle de Saint-Paul. En 1202, sur ordre du pape Innocent III (1198 - 1216), les figures ont été remplacées, par deux clefs surmontées d'une croix blanche. En 1204, environ dix ans après l’apparition du drapeau de guerre de l’Empire, rouge avec une croix blanche, une lettre du pape Innocent III annonce la création d’un drapeau papal similaire avec les clefs de Saint-Pierre au premier canton.
Le drapeau représenté en 1316, montre une clef blanche verticale dans chaque quartier. Dans un autre document de 1355, le drapeau porte deux clefs croisées dans chaque quartier. Les chroniques de Sercambi et Villani du XIVe siècle, rapportent invariablement le même drapeau avec des clefs en or. Au XVe siècle, les couleurs des clefs sont maintenant stables, une or et une argent.
Du XVIe au XVIIIe siècles, ces drapeaux sont abandonnés au profit de drapeaux avec les clefs et le Trirègne. Les drapeaux papaux autorisés changent souvent avec chaque changement pape. Jusqu'au XVIIe siècle, ils se composent souvent d'un champ rouge portant les emblèmes de la Papauté au centre. Les pavillons de la flotte de guerre sont également rouges, par analogie avec la bannière du pape en mer de la même époque de couleur rouge. Vers la fin du XVIIe siècle, ils sont remplacés par des drapeaux blancs (à l'instar de l'étendard royal de France) avec les figures de Saint-Pierre et de Saint-Paul.
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Drapeaux d'organisations de défense de la Sainte-Eglise-Catholique-Romaine et des Lieux-Saints : au XIe siècle, au regard des persécutions dont étaient victimes les pélerins chrétiens, et les pillages orchestrés par les Seldjoukides récemment islamisés, les puissances chrétiennes s'organisèrent pour défendre les Lieux-Saints et devenir ponctuellement la force militaire de la Chrétienté. Face aux incessantes attaques musulmanes, la nécessité d'une force de protection permanente s'est rapidement imposée. Ainsi, ont été créés, sous autorité pontificale exclusive, les ordres militaires du Christ composés de moines-soldats, comme les Chevaliers du Saint-Sépulcre, les Chevaliers de l'Hospital, les Chevaliers du Temple, et les Chevaliers Teutoniques. Il prirent tous, naturellement (mais pas de façon unique) des drapeaux à croix : Croix du Saint-Sépulcre rouge sur fond blanc pour les chevaliers du même nom, croix blanche sur fond rouge pour les Hospitaliers, croix rouge sur fond blanc pour les Templiers, croix noire sur fond blanc pour les Teutoniques.
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